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À propos du YAMATO Origin of Japan

Culture

L'origine du Sumo

相撲発祥の地

Sur la route du sanctuaire Anashini-imasu-hyōzu-jinja, vous trouverez le sanctuaire Sumō-jinja. Il y a environ 2000 ans, Nomi no Sukune et Taima no Kehaya ont fait un combat de sumo devant l’Empereur Suinin. On dit que cet évènement marqua la naissance du sumo, aujourd'hui sport national du Japon. Néanmoins, à cette époque, il se pratiquait avec les pieds. Nomi no Sukune mit un coup dans la hanche de Taima no Kehaya et lui ôta la vie, devenant ainsi le fondateur du sumo.

L’origine du divertissement japonais

日本芸能発祥の地

Tsuchi Butai

Dans le plus ancien livre d'histoire du Japon, le Nihon Shoki, il est écrit que le prince Shōtoku, très influent à son époque, ordonna aux garçons d’apprendre le gigaku, théâtre comique originaire de Chine se jouant avec des masques.
Cet évènement mena à la fondation du « tsuchi butai » (théâtre de la terre), à la fois première salle de théâtre nationale et première école nationale de théâtre, ainsi qu'au développement des arts du spectacle au Japon. En l’honneur du passé, des concerts et autres manifestations culturelles sont aujourd'hui encore organisés ici.

Nōgaku

Le gigaku, transmis par le tsuchi butai, était joué devant les nobles et sous protection impériale.
Cependant, lorsqu'à la fin du VIIIe siècle il cessa d’être protégé par la cour impériale, les artistes se mirent à jouer devant des sanctuaires, des temples ou aux coins des rues.
Il se mélangea alors avec d'autres arts paysans et populaires, donnant naissance à une nouvelle forme propre au Japon.
Vers le milieu du XIVe siècle, quatre troupes surnommées les « Yamato Shiza » commencèrent à se tailler une réputation.
Parmi elles, on peut citer la troupe Tobiza, rattachée au sanctuaire Tanzan-jinja, qui constitue les racines de l’école de nōgaku actuelle Hōshō-ryū.
Dans le temple Munakata-jinja, on peut également voir un monument en pierre sur lequel est écrit « berceau de l’école Hōshō-ryū ». Mais une autre troupe, la troupe Yūzakiza, marqua l'histoire plus profondément encore : deux membres de cette troupe, Kan'ami et son fils Zeami, firent connaître un versant plus artistique du théâtre nōgaku.
En effet, Kan'ami implémenta la musique et la danse au théâtre comique préexistant, élevant ainsi le niveau artistique.
Quant à son fils Zeami, il créa une forme théâtrale tournant autour des morts, le « mugen nō ». Ce style spécifique au nōgaku, visant à raconter le monde du point de vue des défunts, se perpétue aujourd’hui encore.
Le théâtre nōgaku a été le premier patrimoine culturel immatériel du Japon à être enregistré par l’UNESCO en 2008.

Tanzan-nō

Dans l’enceinte du sanctuaire Tanzan-jinja, considéré comme le siège de Kan'ami et Zeami, les créateurs du nōgaku actuel, on honore chaque année au milieu du mois de mai le théâtre nōgaku.
Il est possible d'y découvrir un aperçu des temps anciens qui ont vu naître cette forme théâtrale unique.

Yūzaki, berceau de l’école Kanze-ryū

Menzuka (monument du lieu de naissance du style Kanze)

Selon la légende, un shōgun aurait adoré la danse de Kan'ami, durant laquelle celui-ci attrapait un masque tombé du ciel pour le placer sur son visage.
Kanami a vécu à Kawanishi-chō Yūzaki, et c'est là également qu'il a élevé le théâtre nōgaku au rang d’art.

L’origine des nouilles sōmen

そうめん発祥の地

Les sōmen, un plat frais et délicat

Les soba, les udon et les rāmen sont des nouilles japonaises bien connues des étrangers, mais rares sont ceux qui connaissent les sōmen.
Les sōmen sont des nouilles blanches fabriquées à partir de farine de blé.
Elles ressemblent à des pâtes, mais sont très fines, avec un diamètre de moins de 1,3 mm. En règle générale, on les déguste froides, en les trempant dans de l’eau glacée.
Leur intérêt ne provient pas de leur goût, par ailleurs inexistant, mais du plaisir de les tremper dans une sauce et de les sentir passer dans sa gorge.
On peut également les déguster dans un bouillon chaud, comme les udon, dans quel cas on appelle cela des « nyūmen ». Qu’on les mange chaudes ou froides, elles sont délicieuses.
En dehors de Miwa, il est difficile d’en manger, alors essayez au moins une fois !

Le berceau des sōmen - Miwa

On raconte que les sōmen ont été créées pour la première fois il y a plus de 1200 ans, en pleine période de famine, par le clan des prêtres d’Ōmiwa, descendants des dieux du sanctuaire. La fabrication de sōmen s’est ensuite transmise au peuple.
Aujourd’hui encore, on fabrique ces nouilles à la manière d’autrefois, et le séchage des sōmen est une scène caractéristique de l’hiver.
Plus elles sont fines, plus elles demandent une technique précise, si bien que les nouilles fines sont considérées comme étant plus haut de gamme. De même, plus on leur laisse de temps pour arriver à maturation, plus leur chair est goûteuse, ce qui les rend encore meilleures.

Méthode de fabrication

  1. 1. Bien mélanger la farine avec de l’eau et du sel, et pétrir le mélange.

  2. 2. Étirer la pâte en longueur, en forme de gros boudin.

  3. 3. Tout en ajoutant de l’huile, continuer à étirer la pâte en longueur.

  4. 4. Étendre les nouilles entre deux tiges.

  5. 5. Suspendre les deux tiges en hauteur.

  6. 6. Étirer les nouilles jusqu’à ce qu’elles fassent 2 mètres de long, en faisant attention à ce qu’elles ne s’emmêlent pas.

  7. 7. Les faire sécher.

  8. 8. Couper les nouilles et ajuster la longueur.

  9. 9. Les mettre dans une boîte en bois.

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Le berceau de la fabrication du Saké

酒造り発祥の地

À l’époque du dixième empereur, Sujin (autour du IIIe siècle), le pays était frappé par les épidémies.
Dans un rêve de l’empereur inquiet, le dieu Ōmo-no-nushi du sanctuaire Ōmiwa-jinja apparut et lui ordonna d’organiser une grande fête.
L’empereur demanda alors à Takahashi Ikuhi-no-mikoto de préparer le meilleur saké qui soit, et organisa un festival pour le dieu.
C’est ainsi que les épidémies s’arrêtèrent, et que le pays retrouva la paix. Le dieu avait accepté le saké qu'on lui avait offert.
Ainsi, Takahashi Ikuhi-no-mikoto fut déifié en tant que dieu des fabricants de saké à Ikuhi-jinja, l'un des sessha (sanctuaire auxiliaire) d’Ōmiwa-jinja.
De plus, le saké dédié aux dieux est nommé « miwa », et son makura-kotoba (épithète utilisé en poésie japonaise) est « saké délicieux ».
Aujourd’hui encore et depuis des temps anciens, le lien profond entre le temple Ōmiwa-jinja et le saké subsiste.

Sake matsuri, chaque année, le 14 novembre

Chaque année, à la saison où commence la fabrication de saké dans tout le Japon, on organise ce festival afin de souhaiter une bonne fabrication auprès de la divinité du sanctuaire, considérée comme le dieu du saké depuis l’Antiquité. Les brasseries et fabricants de saké de tout le pays y participent. De plus, une danse kagura (danse rituelle shintoïste) est exécutée par quatre miko (jeunes filles officiant dans un sanctuaire). Cette danse, appelée « Umasake miwa no mai » (la danse de miwa, le saké délicieux), a été créée à partir d'un poème récité le jour où Takahashi Ikuhi-no-mikoto remit à l'empereur le saké destiné au dieu. Enfin, dans l’enceinte du sanctuaire est organisée une exposition des meilleurs sakés du Japon, ainsi qu'une dégustation de sakés conservés dans des tonneaux de bois.

À noter que le jour précédent, on change le symbole du dieu du saké, l'« ō-sugitama », qui fait 1,5 m de diamètre et pèse environ 200 kg. On l'accroche devant le haiden (bâtiment de culte) et le kitōden (lieu de prière). Après la cérémonie, on distribue aux fabricants de tout le pays un gohei rouge (objet rituel) afin que le saké soit fabriqué en toute sécurité, ainsi qu'un petit sugitama, symbole des brasseries de saké.

Expérimenter

Le berceau de la poésie japonaise

日本の詩発祥の地

Le Manyōshū

C’est le plus vieux recueil de poèmes du Japon. Il est composé de poèmes allant du Ve siècle à la deuxième moitié du VIIIe siècle.
On en compte plus de 4500, compilés après l'an 759 et écrits par l’Empereur, des aristocrates, des officiels de rang inférieur, des soldats et bien d’autres personnes aux statuts sociaux divers et variés.
Le poème d'ouverture a été rédigé dans la province du Yamato, ainsi qu’environ 240 autres poèmes. Dans cette région, on peut d'ailleurs trouver des monuments sur lesquels sont inscrits des waka (poèmes japonais) tirés en partie de ce recueil. Nous allons vous présenter ci-dessous quelques-uns des poèmes inscrits sur les monuments de la route Yamanobe.

Mont Miwa que je ne souhaite pas quitter, pourquoi faut-il que les nuages te cachent ?
Les Hommes, soit, mais les nuages ne peuvent-ils pas faire preuve d'un peu de compassion ?

Princesse Nukata - Composé dans la deuxième partie du VIIe siècle

Quand j'imagine qu'une personne identique à vous existe au Yamato,
Pourquoi faut-il que je me lamente si fort ?
C'est précisément parce que vous êtes unique que je me lamente ainsi.

Auteur inconnu - Date de composition inconnue

Le berceau du bouddhisme au Japon

仏教伝来の地

On dit qu’autrefois, un bateau venant du continent en remontant la rivière Yamato-gawa depuis Ōsaka (port Naniwatsu) a accosté aux alentours du quartier de Kanaya de la ville de Sakurai, débarquant beaucoup de messagers et de biens venus de diverses régions et pays étrangers.

Selon le Nihon Shoki (Chroniques du Japon), l’empereur Kinmei, qui n'avait jusqu'alors « jamais entendu d’enseignements de ce type » se réjouit, et interrogea son Cabinet sur la possibilité de s'ouvrir au bouddhisme. À cette requête, Soga-no-iname, qui faisait partie du Cabinet, lui répondit : « Le bouddhisme est une culture merveilleuse venue du continent, et tout le monde dans les pays de l’ouest vénère Bouddha. Nous, le Yamato, devons aussi l’accepter. » À l'inverse, Mononobe-no-okoshi et Nakatomi-no-kamako s’y opposèrent : « Si l’on vénère Bouddha, un nouveau dieu de l’étranger, nous subirons la colère des dieux japonais. »
Cependant, l'empereur choisit d'autoriser Soga-no-iname à prier Bouddha à titre d'essai, ce qui devint la cause de l’antagonisme entre le clan Soga et le clan Mononobe. Ce conflit devint une lutte de pouvoir qui, par la même occasion, sépara en deux le monde politique. En 587, Soga-no-umako tua Mononobe-no-moriya, et finit par détruire le clan Mononobe. Après cet évènement, le bouddhisme se répandit dans tout le Japon, à l'initiative du clan Soga.

Accès:
15 minutes à pied depuis le sanctuaire d’Ōmiwa-jinja
Adresse:
172 Kanaya, Sakurai-shi, Nara-ken